dimanche 22 juillet 2018

Ailefroide - Snoopy directe

J'avais parcouru la Snoopy il y a bien 20ans déjà. Depuis une nouvelle voie a été équipée, alors direction Ailefroide avec Elise entre 2 canyons.

Grâce à un timing extrêmement matinal (au moins 9h à l'attaque), nous sommes étonnamment les premiers dans cette classique à 5 minutes du parking.


Belle escalade variée, homogène dans le 5+/6a, très bien équipée.

Avec une fin en dalle histoire de faire chauffer les chaussons

Belle journée, c'était bien...

samedi 14 juillet 2018

Pierroux - A la recherche de la dent perdue

Je gardai un bon souvenir de cette voie parcourue en 2011.

Alors quand Florent m'appelle pour aller grimper une voie de 650m aux Gillardes, on se rabat finalement sur le pierroux étant donné la météo incertaine.

Toujours une belle escalade, très très bien équipée, pas de stress...





Ca déroule, on se régale

Belle matinée, c'était bien...

vendredi 13 juillet 2018

Voile et grimpouille

Quelques jours de voilier autour des calanques. On part du vieux port où Jean-Pierre et Marie ont amené le bateau


Toujours sympa de se retrouver sur l'eau!


Direction la ciotat avec une baignade à sugiton


Puis après un rond dans l'eau, on repart le lendemain soir vers la calanque d'en-vau.

En mode tranquillou...


On est pas mal pour le mouillage!


Le lendemain on en profite pour aller faire la traversée Ramond




Belle balade le long de la falaise de castelviel


Avec un peu de grimpe pour remonter sur le plateau




Entre temps la calanque s'est bien peuplée!


Quatrième jour, une petite grande voie à en-vau






Puis on repart à la ciotat

En passant par morgiou pour profiter de naviguer un peu avec le mistral qui se lève


Avec 25 noeuds de vent, le voilier trace à 7 noeuds...

Dernier jour, on part faire la traversée philemon au cap canaille


Avec un petit saut sympatique

Et quelques rappels


Plus impressionnant que difficile!


Bonnes vacances, c'était bien...

lundi 2 juillet 2018

Le jour où j'ai renoncé à devenir guide de haute montagne...

En voilà une drôle d'histoire, et qui finit en queue de poisson en plus...

Devenir guide, être payé pour emmener les gens en montagne, que peut-on rêver de mieux pour un passionné des cimes?

2010, allez je me lance, faut faire la liste, de l'escalade, du ski, de la montagne et j'en passe, bon c'est chouette on s'amuse bien...
2013 je m'inscris au concours de sélection, le fameux probatoire. Avant j'ai un peu appris à skier parce que bon, c'est pas mon point fort. Allez c'est parti, troisième zone notée, je plante les skis dans la croûte, bascule par dessus et me retrouve lamentablement coincé la tête en bas dans un buisson  100m plus bas, à devoir déchausser pour sortir de ce mauvais pas. Je m'en sors avec un 9.8/20 éliminatoire mais finalement prometteur au vu de la prestation.
2014 C'est reparti, le ski passe bien avec un 12/20. Il faut se concentrer sur l'été, apprendre à faire le mariole avec des crampons dans du super raide. Le terrain varié passe, la CO passe, mais mauvaise journée sous la pluie au glacier d'argentière, un crampon qui ripe, et c'est l'élimination.
2015 On remet ça. Le ski, cool, c'est le même parcours que l'an passé, mais ça passe pas, pas compris...
2016 Une jambe cassée, je regarde les potes réussir...
2017 Le ski passe honorablement 12.5/20, la première semaine de l'été aussi (avec petite fierté, 17/20 à l'escalade en grosses), reste la semaine montagne, et là au troisième jour, l'accident, une pierre dans la figure, hélico, 11 dents perdues/cassées/abîmées, les mâchoires en mille morceaux, un peu de ferraille et une chirurgienne bien compétente pour réparer tout ça.
L'ENSA a été cool et me garde mes acquis du proba pour l'an prochain. Le plus dur est fait...

Mais...

2018 Un genou qui peine à guérir suite à une opération 8 mois plus tôt, la semaine montagne approche et tout à coup gros doute. Est ce que j'ai vraiment encore assez l'envie? Est ce que ce n'est pas trop risqué.
Trois semaines de oui/non/oui/non et finalement non. Ca mérite quelques explications...

Les éléments qui ont joué:
*  rapport très intéressant sur l'accidentologie des guides (cliquer ici). On y apprend que "le métier de guide expose à des accidents fréquents et graves, aux conséquences multiples". Ok on savait, mais quand on met des chiffres, c'est 4.35morts/1000guides/an. Si on avait la même mortalité chez les profs ça ferait 3200morts/an. Pas sûr que ça suscite des vocations.
Mais bon de toute façon les accidents c'est pour les têtes brûlées, les inconscients et les incompétents, moi je suis prudent, je m’entraîne aux manips. Faut le dire vite quand même...
Certes il y a des comportements à risque, mais il y a aussi une part de chance (ou de malchance) lié au milieu (chute de pierre, avalanche improbable,etc...). La montagne c'est comme ça !

* Le fait d'emmener des clients me semble rajouter une part de risque:
       - Niveau technique et physique incertain des clients.
       - Solo quotidien dans le facile (je le fais déjà en BE pour monter les cordes). D'après des potes aspis, dibona en solo pour monter la corde, cosmique en solo car le fait de protéger fait trop galérer les clients pour enlever les protections, etc...
       - "boulet(s)" au bout de la corde, c'est le jeu, même si on gère la plupart du temps, il y a (à mon avis) des endroits où faut pas tomber, la montagne c'est comme ça!
       - Aspect psychologique à gérer. Pas facile de rester zen en emmenant des gens dans des pentes de neige raide, ou en ski quand c'est béton et expo (alors qu'on nous avait dit bonnes conditions, n'est ce pas Florent), ce qui ne doit pas manquer d'arriver un jour ou l'autre dans une carrière de guide...

* Aspect financier (même si c'est loin d'être le plus important). A moins de bosser à Cham ou en Suisse, être payé 500€ pour aller au dome des écrins ou 340€ pour monter aux rouies, même si c'est cher pour les clients, c'est peu en regard du temps passé et des risques encourus, surtout une fois les charges et les impôts payés... (Ce sont les tarifs bas dont je parle, évidemment que les guides qui ont leur clientèle s'en sortent mieux).
Sans compter les heures de route et la fatigue accumulée à se lever à point d'heure.
D'un point de vue financier, mieux vaut faire du canyon et de la via ferrata, même si c'est un peu moins passionnant à la longue, les risques sont limités et on dort à la maison...

* Deux étés éloignés des montagnes pour cause de blessures, des sensations pas terribles, des pierres qui repassent pas loin, un carton vu de loin en face d'un refuge pèsent un peu sur la confiance...

* La petite voie intérieure, (l'instinct de survie, l’intuition je sais pas comment il faut appeler ça), qui a dit qu'il vaut mieux renoncer pour cette fois. Bref je ne le sentais pas, alors on met son égo de côté et on renonce, même si c'est pas facile.

Evidemment je noirci le tableau et je reste persuadé que c'est un super métier épanouissant, surtout sur le plan relationnel d'ailleurs, mais on verra ça dans une autre vie...

En attendant, la montagne ça restera pour le plaisir, avec les potes, quand j'aurai envie. Et c'est surement pas plus mal comme ça...

Et puis j'aurai appris à skier, cramponner et plein d'autres choses...